Confrerie
Mohamed Yehdih Ould TOLBA
Professeur
Université de Nouakchott, Mauritanie | |
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|Schématiquement, on pourrait dire que l’islam s’est propagé en plusieurs étapes dans ce qui n’était |
|pas encore, loin s’en faut, « l’ensemble mauritanien ». Une phase initiale d’avant le 11ème siècle, où|
|l’introduction de la nouvelle foi fut l’œuvre de « missionnaires » isolés et des commerçants des |
|réseaux caravaniers transsahariens. La prédication armée des Almoravides, au milieu du 11ème siècle, |
|donne à l’expansion de l’islam une forme plus systématique et en assure définitivement la domination |
|dans ce qui est aujourd’hui la Mauritanie. |
|La diffusion des mouvements confrériques, dès le début du 18ème siècle « correspond à l’enracinement |
|populaire de l’islam et au développement d’un encadrement pédagogique, économique et politique de |
|proximité qui va instaurer un réseau de plus en plus dense d’allégeance, d’hégémonie et d’échange |
|entre maîtres et disciples, espaces locaux et régionaux, tribus, ethnies et états » (Ould Cheikh, |
|2001). |
|L’actuelle propagation spectaculaire du néo-fondamentalisme d’origine essentiellement wahhabite et |
|donc moyen-orientale, soutenue à coups de millions de dollars par des ONG caritatives et des |
|institutions de bienfaisance, toutes hostiles au soufisme sous toutes ses formes, n’ébranle point le |
|mouvement confrérique en Mauritanie où les tourouq (sing. tariqa ou voie) continuent à représenter |
|l’essentiel de « l’entrepreunariat religieux ». |
|Sous sa forme