conscience
Note de synthèse de terminale S. Cours 2014/2015.
Chapitre Premier : La Conscience.
Nous débutons cette année par la notion de « conscience ». Celle-ci est un vocable que nous utilisons quotidiennement pour désigner diverses situations : cela va de la prise de conscience à la mauvaise conscience, en passant par la perte de conscience. Si ce mot est polysémique, nous avons vu en cours : la face morale et la face psychologique. Nous n’avons pas travaillé la face morale de manière exhaustive tout simplement parce que nous l’aborderons à travers le chapitre sur la morale. La conscience morale est un concept dynamique qui revient à nous représenter les sensations que nous subissons de façon axiologique (l’axiologie étant la science des valeurs, qu’elles soient morales ou esthétiques). Ainsi, la conscience morale permet à l’individu de revenir sur ses actes et de leur donner une valeur, de les estimer comme bons ou mauvais par exemple.
La face psychologique est celle que nous avons le plus travaillée : la conscience n’est rien d’autre que la modalité par laquelle un individu s’institue comme sujet de sa connaissance, autrement dit l’individu s’aperçoit en tant qu’individu tout en apercevant le monde qui l’entoure. La conscience permet à l’individu de se réfléchir et de réfléchir le monde : en d’autres termes, l’individu se représente ses perceptions et leur donne sens, il est un miroir qui réfléchit les perceptions qu’il reçoit. Nous en avons parlé par rapport à Nietzsche : d’une part l’individu est à la fois dans le monde et étranger à celui-ci, d’autre part l’individu appréhende le monde par rapport à sa conscience (FP XI, 38 [12] : « Et savez-vous bien ce qu’est "le monde" pour moi ? Voulez-vous que je vous le montre dans mon miroir ? »). La conscience va même plus loin puisque, comme nous l’avons vu en cours, non seulement elle donne forme à l’expérience de l’individu, mais elle donne aussi une direction à son existence.