Conservation génétique et plantations
La technique de dépôt par électrophorèse s’appuie sur un phénomène rapporté au début du 19ième siècle par le scientifique russe Ruess. Celui-ci remarqua la migration de particules d’argile en suspension suite à l’application d’un champ électrique [Ruess1809]. Il fallu cependant attendre 1933 pour qu’une application concrète de l’électrophorèse soit réalisée : un brevet est alors déposé pour le recouvrement de cathode de platine par du tungstène et de la thorine (ThO2) [Harsanyi-1933]. Quant à la première étude systématique du phénomène de dépôt électrophorétique, elle date de 1940 et fut rapportée par Hamaker et Verwey [Hamaker-1940]. Le principe de la technique de dépôt par électrophorèse se base sur la migration de particules chargées en suspension. Le déplacement des particules est généré par l’application d’un champ électrique entre deux électrodes. Un dépôt se forme alors sur une électrode comme l’illustre le schéma de la figure 1.1.
Source de tension électrique Electrodes
+ + + + + + + + + + + + ++ + + ++ + + + + + +
+
Suspension Particules
Dépôt
Fig. 1.1 : Représentation schématique de la technique de dépôt par électrophorèse.
Cette méthode est grandement appréciée dans le milieu académique pour sa capacité à réaliser des microstructures uniques avec de multiples composés. Comme en témoignent les nombreux travaux publiés aux cours de ces dix dernières années, l’exploitation expérimentale de ce procédé ne cesse de se développer. Cependant, cette technique reste encore peu connue de la plupart des scientifiques et nécessite une explication préalable du processus électrophorétique. Le chapitre I, relatif à la description globale de la méthode de dépôt par électrophorèse, a été rédigé dans ce sens. Au niveau technique, la grande flexibilité de la méthode électrophorétique (« Electrophoretic Deposition », en abrégé EPD) permet de produire une multitude d’objets dans de nombreux matériaux