Consolation à marcia
Sénèque :
Le jeune Sénèque, né à Cordoue, en Espagne, aux environs de l'ère chrétienne, est d'abord destiné aux études de rhétorique par son père qui voulait le pousser vers une carrière publique.
Mais le jeune homme fut vite attiré par la philosophie et cela, de façon passionnée. Le jeune Sénèque écoute donc les leçons du pythagoricien Sotion, qui recommande l'abstinence des viandes, du stoïcien Attale, (Sénèque Lettres à Lucilius) remarquable par sa rigueur morale ou du cynique Demetrius. Il se passionne à tel point pour la vie ascétique qu'il en tombe malade et doit bientôt abandonner ce genre de vie.
Il devient donc, selon les vœux de son père, un avocat, avocat brillant mais dont la supériorité et les succès font ombrage à l'empereur Claude qui, sur le conseil de sa femme Messaline, exile le philosophe en Corse (41 ap. J.C.).
Il y reste huit ans avant qu'Agrippine le rappelle pour le charger de l'éducation de son fils Néron ; pendant treize ans il va mener une vie luxueuse, (Sénèque, De Vita beata) cumuler les fonctions d'un homme bien et celles d'un philosophe. Mais ses ennemis, jaloux de son immense fortune, deviennent de plus en plus actifs au fur et à mesure que diminue l'influence de Sénèque sur son élève Néron. Sénèque se retire alors de la vie publique, distribue ses biens, prêche la retraite... Cependant, accusé (sans doute à tort) d'être entré dans la conjuration de Pison qui visait à tuer l'empereur Néron, Sénèque reçoit l'ordre de mourir. Il s'était préparé à cet ordre et il mourut fort courageusement. (Tacite, Annales)
Consolation à Marcia : l’homme est fragile et il est dans l’ordre des choses qu’il meure.
Ce texte est un extrait de Consolation à Marcia, écrite pour réconforter une mère qui a perdu son fils.
La Consolation à Marcia fait partie des Dialogi, c'est-à-dire des « Dialogues », traités de morale. Sénèque y expose la doctrine stoïcienne.
Dans cet extrait, il met en évidence la fragilité de