Consommation des ménages
L’entreprise est une réalité économique que le droit ne peut pas ignorer. Pourtant, il n’en donne aucune définition mais y fait souvent référence et a multiplié les règles de droit qui lui sont applicables. Dès 1945, apparaît en effet la notion de comité d’entreprise en droit du travail.
Pour harmoniser les différentes règles de droit se référant à « l’entreprise », la jurisprudence française et communautaire a défini certains critères pour préciser la notion d’entreprise en droit.
I. LA DIVERSITE DES APPROCHES JURIDIQUES DE L’ENTREPRISE
A. L’absence de définition légale de l’entreprise
D’un point de vue économique, l’entreprise est clairement définie. Elle est un ensemble de moyens humains, financiers, matériels et immatériels réunis dans le but de produire et vendre des biens et services sur un marché.
D’un point de vue juridique, l’entreprise n’a pas de définition. L’entreprise en tant que telle n’a pas la personnalité juridique. Elle n'est, pour cette raison, classée ni dans la catégorie des personnes physiques, ni dans la catégorie des personnes morales. On dit qu’elle n’est pas un sujet de droit.
Pour être sujet de droit et avoir la personnalité juridique, l’entreprise doit opter pour une forme juridique propre. Elle devient alors soit une personne physique dans le cas d’une entreprise individuelle (artisan, commerçant, profession libérale), soit personne morale dans le cas d’une entreprise sociétaire (société civile, société commerciale, …), d’une association, mutuelle ou coopérative.
Le choix d’une forme juridique permet de répondre au mieux aux contraintes d’entreprises de taille ou d’activités très différentes.
B. La diversité des règles juridiques applicables selon le statut juridique proposé
Les statuts juridiques répondent à des finalités différentes ; des règles spécifiques leur sont donc applicables. Ainsi, et d’une manière très générale, l’artisan boulanger du