Constantinople au xème siècle
Introduction :
Avant de devenir Constantinople, cette cité secondaire ne possédait aucune tradition forte ni même de passé historique encombrant induisant alors des facilités pour établir un profond changement et des entreprises réformatrices. Avec le déclin progressif de Rome qui montrait des signes d’essoufflement, il fallait trouver une nouvelle place forte. C’est alors que Constantin (324-337) décida de transférer, en 330, la capitale de l’Empire romain en Orient, à la place de l’antique Byzance après de longues hésitations entre différentes cités. Grégorovius écrivait même en 1886 que « Depuis la fondation de Rome, puis celle de Constantinople, aucune autre ville plus importante n’a été fondée au monde », certes ce propos est quelque peu exagéré mais il prouve bien la place à part qu’occupa cette cité dans l’Empire sur tous les plans, qu’ils soient politiques (l’empereur siégeait à Constantinople ce qui montre que la capitale détenait la légitimité impériale), économiques (grâce au dynamisme du commerce, à sa situation géographique et à son site), militaires (murailles impressionnantes), et enfin, démographiques (elle fut une des cités les plus peuplées de l’époque). De plus le compromis entre les deux cultures, latines et hellénistique en fait vraiment une cité exceptionnelle. La ville est construite sur le modèle de l’ancienne Rome, avec ses sept collines, on y crée alors quatorze régions urbaines, puis on la dote de son propre Capitole, d’un Forum et on y établit un Sénat. Malgré sa puissance qui, en grande majorité ne faisait que croître, Constantinople dut affronter bons nombres de péripéties, notamment à cause des diverses invasions (germaniques ou arabes par exemple) complétées de sièges plus ou moins longs, ou bien aux problèmes d’incendies, de disettes, d’épidémies. Après avoir connu un déclin territorial et risqué la disparition sous les coups des arabes, la cité résista. A partir du IXème siècle, elle