Constantinople
La Souda donne pour l'entrée « Constantinople » (Κ, 2287) :
« Constantinople surpasse autant toutes les autres villes que Rome la surpasse ; et la seconde place derrière Rome m'apparaît bien plus appréciable que d'être nommée première de toutes les autres. Trois cent soixante années ont passé pour l'ancienne Rome depuis le règne d'Auguste Caesar, et la fin de ses jours était déjà en vue quand Constantin Ier le fils de Constance s'est emparé du sceptre et fonda la nouvelle Rome. »
Entre le 8 et le 13 novembre 324, Constantin consacre le plan de la nouvelle ville, en traçant un nouveau périmètre qui lui donne une superficie trois à quatre fois supérieure à celle de l'ancienne Byzance4. Les travaux commencent aussitôt et, le 11 mai 330, la nouvelle capitale, conçue comme une « nouvelle Rome », est inaugurée. Constantin Ier la bâtit sur le modèle de Rome avec sept collines, quatorze régions urbaines, un Capitole, un forum, un Sénat, un champ de courses, des magasins, des aqueducs, des citernes, l'eau courante et le tout-à-l'égout… Dans les premiers temps, il permet l'implantation de temples païens mais très vite la ville devient presque exclusivement chrétienne5 et ne comporte que des édifices religieux chrétiens.
En quelques décennies, Constantinople devient une des plus grandes métropoles de l'Orient romain, grâce à son rôle politique et à ses activités économiques6 et aux incitations financières impériales. En 332, Constantin assure le ravitaillement gratuit en blé du peuple de la nouvelle capitale. En 334, les architectes et les artisans du bâtiment de la cité sont