Le mot « Europe » apparaît tout d’abord chez les Grecs, pour qui il désigne leur pays, la région du Couchant par rapport à l’Orient des grands empires. Mais pour Hérodote, l’Europe est plus que la Grèce, c’est l’ensemble des pays menacés par l’expansion des Perses. De même, au Moyen-Âge où l’idée d’appartenance à un « espace européen » émerge parmi la chrétienté d’Europe Occidentale face à la chrétienté d’Orient sous autorité byzantine d’une part, l’expansion musulmane d’autre part. Plus récemment au XXème siècle, alors que le continent est scindé en deux blocs, reflets de la guerre Froide, une « coopération européenne » se développe pour contrer la menace soviétique.
A chaque époque, l’idée d’une « unité européenne » émerge en relation avec des valeurs communes. Dès lors, il apparaît nécessaire de dépasser rivalités et différences existantes afin de construire l’ « Union européenne » qui permettra d’atteindre les objectifs escomptés. Cependant, sa mise en œuvre s’est heurtée au choix d’un système institutionnel : fédéral ou intergouvernemental. C’est de cette difficulté, qui perdure aujourd’hui encore au sein de l’Union européenne, que traite le corpus de textes proposés.
Le premier texte s’intitule Europe des Etats-Europe fédérale et est écrit par Robert Toulemon en mars 2002 pour un ouvrage consacré à la Politique étrangère. Le second, La France à la veille de la présidence européenne, date de juin 2008 et a été rédigé par Maxime Lefebvre.

De prime abord, c’est l’association d’Etats qui a longtemps été privilégiée par les pays de l’espace européen.
Dans un premier temps, au XVIème siècle, lorsque William Penn propose l’idée de diète européenne, assemblée politique où sont discutés les intérêts des pays qui y sont représentés.
Puis, au XIXème siècle, ce système institutionnel se concrétise à travers la Sainte Alliance, congrès se réunissant régulièrement pour régler les problèmes de l’espace européen.
Plus encore, ce sera lorsqu’il s’agira