Conséquences de la tertiarisation sur l'environnement
La tertiarisation est la tendance à l'augmentation et à la prédominance de la part des activités tertiaires dans l'économie. Elle se mesure à travers la production de richesses (PIB) ainsi que dans l'emploi de la population active.
I- La tertiarisation apparaît de façon évidente comme bénéfique à l’environnement
A première vue la tertiarisation apparaît comme une activité immatérielle, en tout cas en comparaison de l’industrie et de l’agriculture. Son émission de CO2 apparaît également exemplaire. Les services représentent en effet, en 2005, 71,5 % de l’emploi en France, et ils ne contribueraient que pour 6 % aux émissions, une performance écologique apparemment remarquable au regard de celles des autres secteurs d’activité. C’est sur la base de tels chiffres que certains ont pu voir dans la « croissance tertiaire » un élément très favorable au « développement durable »
II- Mais de nombreuses limites, mises au jour notamment par Jean Gadrey
A) La dématérialisation de l’économie est un mythe
Pour Jean Gadrey, la dématérialisation de nos économies reste un mythe, production et consommation d’un service font parfois autant de mal à la planète que celles des, autres produits.
La relation de services suppose une matérialité dans trois domaines au moins :
le déplacement des personnes, indispensable à la fourniture du service : déplacement des prestataires (services à domicile…), des usagers/clients (élèves et étudiants, patients, clients du commerce ou des hôtels et restaurants…), et, parfois, déplacement des deux catégories d’acteurs de la relation : accompagnateurs de voyages, taxis et conducteurs de bus… Les services ne peuvent pas être rendus sans une multitude de déplacements que l’on a tendance à oublier lorsqu’on se limite à leurs « facteurs de production » classiques. Et la matérialité des déplacements n’est pas seulement celle des flux (émissions des véhicules et des transports collectifs,