Conséquences des sectes
Les "nouvelles" sectes ne s’organisent plus forcément autour d’un gourou et d’une spiritualité naissante. Loin de ces images d’Epinal, elles recrutent de plus en plus leurs adeptes par le biais de stages de formation professionnelle, d’ateliers de développement personnel et autres thérapies. Ces mouvements proposent une réponse aux souffrances physiques et morales, à la fois d’ordre professionnel et privé, et se caractérisent par la promesse de "renaissance" faite aux individus.
Mais jusqu'où les sectes sont-elles prêtes à conduire leurs adeptes ?
A) Des techniques de recrutement, manipulations mentales.
Tout d'abord : n'importe qui, quels que soient son niveau social, ses capacités intellectuelles ou son métier peut tomber dans le piège des sectes ; évidemment, une fragilité personnelle peut augmenter ce risque.
Le premier contact avec une secte s'opère souvent à l'aide d'une organisation "écran". L'individu croit, par exemple, se rendre à une association militant pour "un monde sans guerre", et il s'agit en réalité d'une manifestation Humaniste. Ces techniques sont très étudiées, et fondées sur des recherches psychologiques et comportementalistes. La manipulation est progressive, subtile, personne ne se sent forcé, tout au moins au début. Le recruteur de la secte va en premier lieu s'intéresser fortement à l'individu (c'est le "love bombing", littéralement bombardement d'amour) : par exemple, si la personne a envie de changer le monde, il dira en avoir également envie. Les sectes disposent donc de façades culturelles, politiques, humanitaires, religieuses, thérapeutiques, sportives... dans lesquelles elles espèrent vous impliquer. Mais il n'est pas nécessaire de faire passer la victime (le futur adepte) par des séminaires. Afin de mieux tenir la personne, il suffit de faire en sorte qu'elle s'implique de façon importante et régulière dans des tâches d'une association. Cette implication aura pour effet de