Contes de perrault illustrés par doré
Il est l'auteur de nombreux écrits, mais c'est des Contes de ma mère l'Oye qu'il va être question aujourd'hui. Et de leur étude comparée avec Gustave Doré, qui les illustra au XIXème siècle, un beau jour où il n'avait rien d'autre à faire.
Parlons d'abord du Petit Chaperon Rouge.
Connaissez-vous cette tragique histoire, dans laquelle une petite fille vêtue de rouge va livrer un pot de beurre et une galette chez sa mère grand ? Je suppose que vous vous dîtes que c'est une histoire qui a un happy end. La pauvre jeune fille, après sa grand mère, se fait dévorer par le loup, mais le bûcheron arrive !
Eh bien non.
Car chez Perrault, premier à avoir écrit ce conte, le Chaperon meurt. Et que dire de sa mère, qui, avant son départ, ne l'avait pas avertie des dangers de la forêt ? C'est grave.
Bon, ensuite, Cendrillon.
Voilà un cas intéressant, et le premier de ceux pour lesquels Gustave Doré va nous intéresser.
Revenons d'abord sur la situation de base. Cendrillon, jeune fille plutôt pauvrement vêtue, ne se rendra pas au bal.
Drame.
Mais soudain, la fée arrive, et elle va tout changer.
Avec sa baguette magique, elle donne à Cendrillon un énorme coup de pouce. Voilà le passage illustré par Doré.
Doré, aussi incroyable que cela puisse paraître, ne voulait pas admettre la dimension magique des contes de Perrault, et essayait, le plus possible, de rester terre-à-terre. C'est triste, quand même.
Par ailleurs, on avait remarqué, pendant l'un des cours consacré à Perrault, que la version de Disney était, de toutes les versions adaptées, celle qui se rapprochait le plus de la version originale. Il suffisait d'enlever les figurants qui n'étaient pas présents dans l'œuvre originale (Le chat stupide et les souris débile, en résumé), et on la retrouvait.
D'autant plus qu'un immense débat avait eu lieu : Cendrillon portait-elle des pantoufles de verre ? Ou des pantoufles de vair ? Comme semblent