Contestation, mondialisation et inégalités
Dans cet article, l’auteur présente différents éléments qui font en sorte que les gens contestent le processus de la mondialisation. Eddy Fougier soutient que cette contestation galopante d’une partie de l’opinion et des groupes protestataires est due à la perception négative de la mondialisation, considérée comme facteur d’aggravation des inégalités.
Tout d’abord, l’auteur fustige la montée en puissance du processus de mondialisation vers la fin de la guerre froide, soit dans les années 1991. Selon lui, c’est à partir de cette datte que les effets du capitalisme commencent à se faire sentir dans la vie quotidienne des gens. Ainsi, de plus en plus des personnes commencent à exprimer leur ras-le-bol contre ce processus, d’où « l’organisation des manifestations et la mise en place de contre-sommets lors des principales réunions des organisations internationales, régionales, ou plus informelles, comme le G7/G8 ou le Forum économique mondial de Davos » (p. 61). Le moment décisif de ce mouvement est, selon l’auteur, les manifestations ahurissantes de Seattle en 1999. C’est donc, pour la première fois que les gouvernements et les opinions, via les médias, ont pris conscience de la vigueur de cette contestation (p. 61).
Pour Fougier, la mondialisation est perçue comme étant la cause de l’aggravation des inégalités. De ce point de vue, il discerne deux formes de disparités à ce processus : les disparités économiques et sociales (accès à la richesse) et les disparités politiques (accès au pouvoir) (p. 61). Fougier soutient que « les années 90 ont été caractérisées par une perception de plus en plus vive d’un accroissement des inégalités économiques et sociales tant au sein des sociétés qu’entre pays, ainsi que des phénomènes d’exclusion et de remise en cause des “acquis sociaux” qui affectent plus particulièrement les catégories pas ou peu