Contrôle de gestion: risques organisationnels
INTRODUCTION
Le contrôle de gestion reste, à tord, perçu comme « une discipline instrumentale de la mesure ». En effet, on le perçoit de manière limitative comme un instrument de mesure alors qu’il devrait être appréhendé de manière plus large et pas seulement comme une discipline basée sur le quantitatif. Dès lors on peut se demander : Quel est véritablement le rôle du contrôle de gestion ? Comment concoure-t-il à l’amélioration de la performance de l’entreprise ? Quels sont les enjeux ? Dans les faits, les interrogations sont longtemps restées centrées sur la recherche d’outils efficaces mais on s’intéresse peu au contrôle de gestion comme étant une science basée sur « l’organisation ». Afin de mieux comprendre la nature et surtout l’objectif du contrôle de gestion, il faut nécessairement revenir sur le concept d’organisation afin de repositionner le contrôle de gestion comme étant une discipline dont l’enjeu est la maitrise des risques organisationnels.
1 La nature du contrôle de gestion : fondements épistémologique et théorique de la discipline.
1.1 Le contrôle, une action d’influence
L’auteur Anthony a définit dans un premier temps le contrôle de gestion comme étant « le processus par lequel les managers obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente pour réaliser les objectifs de l’organisation ». Il le redéfinit 23 ans plus tard comme étant « le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de cette organisation ». On passe donc d’une « vision quantitative » où le contrôle de gestion est perçu comme [une comptabilité des ressources] à une « vision managériale » dans laquelle l’action d’influence est essentielle pour l’accomplissement de la stratégie de l’entreprise. Dans l’approche théorique d’Anthony, il y a donc eu une évolution