Contrôle constitutionnel france et usa
Groupe 1 Droit Constitutionnel
Sujet : Comparer le contrôle de constitutionnalité en France et aux Etats-Unis.
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Cette citation de l’article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 cité dans le préambule de la Constitution de 1958 souligne le devoir de chaque citoyen de faire respecter ses droits s’ils sont bafoués.
Le contrôle de constitutionnalité apparaît alors comme l’organe nécessaire afin d’annuler ou de paralyser l’application de tout acte qui serait contraire à la Constitution. Il correspond en effet aux procédures garantissant la supériorité de la Constitution sur les autres normes par l’intervention d’une juridiction ordinaire comme pour le modèle américain ou ad hoc pour le modèle français. Il existe effectivement une différence des cultures juridiques entre ces deux pays, avec un ordre judiciaire unique et une protection de l’individu contre l’Etat aux Etats-Unis et une pluralité des ordres de juridictions et une hiérarchie des normes juridiques en France. Cette hiérarchie des normes a été élaborée par le philosophe autrichien Hans Kelsen qui la représente sous la forme d'une pyramide au sommet de laquelle se trouve la constitution.
Historiquement, la décision fondatrice du contrôle de constitutionnalité est américaine avec le judicial review. Cette décision de la jurisprudence Marbury v. Madison fut rendue par la Cour Suprême des Etats-Unis en 1803, et s'est octroyé le droit d'apprécier la loi fédérale par rapport à la Constitution. Ce contrôle de constitutionnalité apparaît beaucoup plus tard en Europe où il a été très longtemps rejeté. Le contrôle