Contrat social
Heureux qui, comme Phillipidès, finit son Marathon en criant victoire...
Le marathon est bien plus qu'une simple compétition de course à pied. C'est une légende, une épreuve épique aux origines mythiques et à l'histoire trop longue pour être contée ici.
Philippidès, mythe ou réalité ?
En 490 avant J.-C., une bataille oppose les Grecs aux Perses, à 39 km au nord-est d'Athènes. Or, le village voisin a pour nom Marathon. Selon Hérodote, historien quasi-contemporain des faits, un soldat et coureur professionnel athénien nommé Philippidès couvre peu après en courant la distance séparant le champ de bataille de la cité. Parvenu sur l'Acropole, l'homme crie la bonne nouvelle : "Nikè" (victoire). Puis il meurt, épuisé. Bien que la version d'Hérodote n'ait jamais été confirmée, elle n'a jamais été démentie non plus. Cinquante ans plus tard, son collègue Plutarque raconte la même histoire, mais affirme que ce messager s'appelait Euclès... Alors, mythe ou réalité ? Les légendes grecques nées de courses de longue distance sont nombreuses. Par exemple, l'histoire de Ladas, coureur renommé qui mourut à la fin d'une course, ou celle d'Euchidas, qui mourut après une course sans repos de 185 kilomètres, et plus tard les exploits de Philonidès, messager d'Alexandre le Grand, qui aurait couru les 200 km reliant Sikyon à Elide. Pourtant les courses de longue distance n'ont jamais figuré au programme des Jeux olympiques de l'antiquité.
Le marathon, discipline Olympique
A la fin du XIXe siècle, Michel Bréal, helléniste à la Sorbonne, propose à son ami le baron Pierre de Courbertin, promoteur des Jeux olympiques modernes, son projet d'épreuve : une course à pied entre Marathon et Athènes, en mémoire du soldat immortalisé par Hérodote. Après de dures négociations avec le Comité olympique grec (les premiers Jeux, en 1896, doivent avoir lieu à Athènes), les deux Français obtiennent gain de cause : l'épreuve