Contre la baisse des impots !
D’une manière générale les impôts sont toujours présentés et ressentis comme une charge, une dépense dont il faudrait pouvoir se débarrasser. En effet, dans la population non exonérée, les « riches » paient plus d’impôts que les autres et protestent contre cette injustice, les autres voient leurs modestes revenus, généralement insuffisants, diminués par cette ponction obligatoire et dont ils ne voient pas toujours à quoi ça sert. La logique un peu primaire développée, notamment par le gouvernement et les promesses de J.Chirac, amène à croire que la baisse des impôts contribue à l’amélioration du pouvoir d’achat. Son corollaire, la baisse des dépenses publiques est présentée comme une nécessité pour diminuer la dette publique, fardeau prétendument insupportable.
C’est en fait une démarche ultra libérale et capitaliste qui ne peut bénéficier qu’aux détenants du pouvoir économique, les patrons des grandes entreprises, les castes capitalistes.
En effet, comme cela est généralement reconnu, la baisse des impôts bénéficie plus à ceux qui en paient beaucoup, c’est à dire aux plus hauts revenus. Elle bénéficie donc moins à ceux qui en paient peu, c’est à dire aux revenus modestes. Elle ne bénéficie pas du tout à ceux qui en sont exonérés, les plus démunis. Mais les conséquences de la diminution des dépenses publiques sont encore bien plus injustes voire même dramatiques, notamment pour les plus pauvres.
En effet, il faut rappeler que les impôts représentent une redistribution des richesses par la prise en charge collective de dépenses qui permettent de rendre des services équivalents à l’ensemble de la population. L’aide financière à ceux qui en ont besoin, la mise à disposition gratuite de biens ou de services sont les principales formes de cette redistribution. C’est le cas des voies de communication, des infrastructures sociales, l’organisation de manifestations sociales, culturelles, sportives, c’est le cas de la santé,