Contre la prostitution
Selon la présidente du Conseil, Julie Miville-Dechêne, « il est temps d'arrêter de criminaliser les personnes prostituées, et de mettre en lumière le fait que les clients et les proxénètes sont ceux qui profitent de cette exploitation sexuelle, souvent en toute impunité. » Le Conseil recommande que le Québec suive l'exemple de la Suède, de la Norvège et de l'Islande, où la criminalisation de l'achat de services sexuels, combinée à des campagnes pour changer les mentalités et à des services spécialisés pour aider les femmes à quitter le milieu de la prostitution, ont porté fruit. En Suède notamment, la prostitution de rue a diminué de moitié. Inversement, dans tous les pays où la prostitution a été légalisée, que ce soit l'Australie, les Pays-Bas, ou l'Allemagne, la traite humaine et le nombre de prostituées ont augmenté. Un marché clandestin s'est développé dans ces pays, car les éléments criminels qui contrôlent le commerce de la prostitution ne veulent pas payer d'impôts et faire face à des contrôles sanitaires.
« La prostitution est un enjeu complexe et difficile. Nous reconnaissons d'emblée que certaines femmes peuvent tirer profit de ce commerce lucratif », explique Julie Miville-Dechêne. Néanmoins, tous les faits démontrent qu'une grande majorité des femmes se retrouvent dans des situations de violence qu'elles n'ont pas choisies, et dont elles peuvent difficilement se