Contre l'esclavage ( groupement textes)
De même également, la chose dont on est propriétaire est un instrument en vue d’assurer la vie, et la propriété dans son ensemble, une multiplicité d’instruments ; l’esclave lui même est une sorte de propriété animée, et tout homme au service d’autrui est comme un instrument qui tient lieu d’instruments. in Abolir l’esclavage, Gallimard Éducation
Léon Tolstoï, La Sonate à Kreutzer
Mais, monsieur, l’esclavage n’est pas autre chose que le profit des uns obtenu par le travail forcé de beaucoup d’autres. Or donc, pour qu’il n’y ait plus d’esclavage, il faut que les hommes renoncent au travail forcé des autres, en le considérant comme un péché, comme une honte. Et cependant, on abolit les formes extérieures de l’asservissement, on interdit la vente des serfs, on s’imagine, on se persuade que l’esclavage n’existe plus, et l’on refuse de voir qu’il persiste, puisque les hommes aiment toujours à profiter de l’effort d’autrui, tout en croyant agir en pleine équité. Et du moment que le procédé est jugé équitable, il se trouvera toujours des hommes plus forts ou plus malins que d’autres pour savoir l’utiliser. Il en va de même pour l’émancipation de la femme. Son asservissement consiste dans le seul fait que les hommes trouvent équitable de la considérer comme un instrument de plaisir. Oui, bien sûr, on lui donne la liberté, on lui octroie les mêmes droits qu’à l’homme, mais on continue de la considérer comme un instrument de plaisir, ainsi l’élève t on dès son enfance, ainsi demeure t elle dans l’opinion publique. Et c’est pourquoi la femme reste une esclave humiliée et dépravée, et l’homme un esclavagiste débauché. in Abolir l’esclavage, Gallimard Éducation
Diderot et d’Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
Les Européens font depuis quelques siècles commerce de ces nègres qu’ils tirent de Guinée et des autres