Controle de la gestion bancaire
CONTEXTE BANCAIRE DANS LA CEMAC
Les états de la CEMAC ont hérité à leur indépendance de systèmes et de réglementations bancaires érigées pendant la période coloniale. Organisés à l'échelon national, ils se sont longtemps caractérisés par une très grande stabilité. Ceci en raison de la faiblesse du niveau d'activité et surtout parce que les banques n'étaient en fait que des succursales destinés à financer les activités de la puissance coloniale a savoir la France et ses entreprises.
A partir du début des années 70, le secteur financier s'est développé de manière spectaculaire dans la plupart des pays du monde ; ainsi que dans la CEMAC. L'évolution a procédé de l'amélioration de la situation économique internationale notamment les premiers chocs pétroliers de 1972; le passage au régime de change flottant ; la promotion et la libéralisation des services financiers par les pouvoirs publics, une révolution technologique couplée à de remarquables capacités d'innovation et d'adaptation.
De tels mouvements n'ont pu laisser intactes les banques qui ont vus leurs activités prendre une ampleur certaine. Croissance qui n'a pas manqué de fragiliser les structures du secteur. Celui-ci est devenu assez instable. Aussi, tout en encourageant le processus, les autorités de chaque pays se sont elles efforcées d'en maîtriser les risques par l'adaptation des législations internes et leur harmonisation au plan international.
Les états de l'Afrique Centrale se sont sentit également concerné par ce phénomène. C'est pourquoi des mesures permettant de contrôler l'activité des banques ont été prise notamment : la nationalisation des banques, la réglementation des conditions d'exercice de la profession bancaire, définition de ratios prudentiels, création de commissions nationales de contrôle des banques et établissements financiers. Mais aucun dispositif opérationnel n'a pu être mis sur pied pour veiller au respect des règles édictées et sanctionner les dérives constatées.