Contrôle social et déviance
CHAPITRE 3
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CONTRÔLE SOCIAL ET DEVIANCE
I – Le contrôle social A – Définition
Le contrôle social est l’ensemble des sanctions positives ou négatives que s’attire un individu selon qu’il transgresse les normes ou qu’il s’y conforme.
Il y a des sanctions diffuses, qui ne sont pas prévues d’avance : positives (médailles en concours) ou négatives (humiliations).
Il y a des sanctions formelles, qui sont prévus d’avance ; elles sont souvent par écrit. B – Le caractère variable du contrôle social 1. On assiste à un contrôle de plus en plus assuré par l’Etat. Le contrôle st passé de l’individualité à l’institutionnalité, notamment par le relâchement des liens individuels.
« L’Etat a le monopole de la violence légitime », Max Weber.
Légitime : lorsque c’est nécessaire et accepté (police, armée, etc.)
2. Les peines ont changés. En France, abandon du châtiment corporel ; pour les délits les plus graves, c’est l’emprisonnement. Il est possible de discuter de la pertinence du contrôle dans certains cas ou de la pertinence de la sanction négative.
3. Certaine tendance à l’individualisation du contrôle. L’individu a tendance à effectuer son propre contrôle social vis-à-vis de la société (plus de caméras, alarmes, chiens, surveillances privées, milices). Aux USA, les propriétés privées sont des forteresses (barbelés), on cherche à protéger tous nos biens ; en Afrique du Sud, on protège soi-même (blanc / noir ; ghettos). Il y a un caractère dangereux de dérapage vers des règlements de compte privés.
C – L’efficacité du contrôle social
Il y a un aspect dissuasif en raison et en fonction de la gravité des sanctions, mais cet aspect est à nuancer en fonction de la nature du contrôle social. (fonction diffuse à la fonction grave)
On a remarqué que la suppression de la peine de mort n’a aucun effet sur le nombre et la nature des crimes.