Conversion de la forêt au brésil
Introduction
Contexte général
Le Brésil a connu une profonde reconversion de ces forêts primaires (Amazonie) en terres agricoles ces dernières décennies. La littérature estime que « 25 millions d’hectares de forêts primaires ont été convertis en terres agricoles entre 1990 et 2003 »[1]. Depuis la prise de conscience mondiale des problèmes environnementaux, que ce soit sur le réchauffement climatique ou la perte de biodiversité, la menace pesant sur la forêt Amazonienne a pris une toute nouvelle dimension. Surnommée le « poumon de la planète », de nombreux efforts ont été consentis pour lutter contre la déforestation. Pour cela le gouvernement a mis en place depuis les années 2000 une politique de régularisation des activités pratiquant la déforestation.
La déforestation a des conséquences désastreuses en termes de perte de biodiversité, de régulation climatique et d’impacts sur les populations locales. En effet, la forêt d’Amazonie est le premier puits de carbone de la planète, l’un des plus importants réservoirs de biodiversité de la planète et offre aux populations autochtones les plantes médicinales et la nourriture nécessaire à leur alimentation.
L’intensité de la déforestation est chiffrée à 1.350 m2 à chaque seconde ; de manière provocatrice cette surface déforestée est souvent comparée à la surface d’un terrain de football qui disparaitrait toutes les 7 secondes[2].
Les études déjà menées nous renseignent sur les formes que prend la déforestation au Brésil. La zone géographique concernée par la déforestation est celle de l’Amazonie légale, une zone définie juridiquement comme zone prioritaire pour l’obtention de subventions à des fins de protection de l’environnement et de la biodiversité. Cette zone dépasse de 15% l’Amazonie stricto sensu car elle prend en compte les zones dites de transition. Elle est composée de 9 Etats brésiliens dont le Mato Grosso, le Parà et le Rondônia,