Copus sur la comédie et ses procédées
Commentaire
Samuel Beckett est né en 1906 et décédé en 1989. C’est un auteur essentiellement dramaturgique qui a obtenu le prix Nobel de littérature en 1969. Il a publié la pièce « En attendant Godot » en 1952 et elle sera jouée pour la première fois en 1953. Samuel Beckett adhère au mouvement de l’absurde, mouvement grandement répandu suite aux horreurs de la seconde guerre mondiale. Ce mouvement va surtout prendre une place importante dans le genre théâtral. L’absurdité, c’est l’impression que la vie n’a pas de sens, ni de but et que la mort n’est pas plus signifiante que la vie. Les thèmes récurrents de ce mouvement sont l’impuissance de l’homme, la solitude, l’absence de communication entre les hommes, l’absence de sens à la vie, le néant. Notre extrait se situe eu début de l’œuvre puisqu’il s’agit de la scène d’exposition, première scène d’une pièce. Cette scène nous procure une sensation d’étrangeté et de malaise que nous allons étudier. Dans une première partie, nous étudierons cette scène d’exposition peu conventionnelle et dans une seconde partie, l’absurdité de cet extrait jouant sur le registre tragique.
Dans une scène d’exposition traditionnelle, on retrouve la présentation du cadre spatio-temporel, des personnages, des liens qui les unissent. Dans notre extrait, la scène d’exposition n’est pas traditionnelle. En effet, elle ne répond pas aux attentes du lecteur, ce qui va engendrer chez lui, peu à peu, un sentiment de malaise. Dès la première réplique, Pozzo parle au public en aparté, alors qu’on ne sait même pas qui il est. La scène semble déjà avoir commencé avant le premier acte. L’impression d’étrangeté dans les deux répliques de Pozzo « Savez-vous qui m’a appris toutes ces belles choses ?(un temps. Dardant son doigt vers Lucky) Lui ! (…) Sans lui, je n’aurais jamais pensé, jamais senti, que des choses ; basses, ayant trait à mon métier de – peu importe. » En lisant ces deux répliques, on se