corée du sud
Gouvernée par une dictature pendant les années 70 et 80, la Corée du Sud a souvent connu l’interdiction de sa musique, qualifiée de subversive si elle était perçue comme une remise en question de l’autorité. Avec la démocratie, est également arrivée la levée des interdictions d’importations et celles de la diffusion de musique étrangère, menant à une explosion de la créativité et à l’exportation massive de la K-pop.
En dépit de la relative liberté dont jouissent les artistes aujourd’hui, même ceux qui sont représentés par de grandes maisons de disques doivent faire face à de nombreuses contraintes, émanant des nombreuses branches du système de censure sud-coréen.
Le flou des réglementations
Commençons par les chaînes de télévision. Elles doivent suivre de strictes directives à l’encontre des artistes se produisant de manière trop sexuelle ou « controversée ».
Deuxièmement, la ministre de l’Egalité hommes-femmes et de la Famille sélectionne au hasard des chansons et les étiquette comme « dangereuses pour les jeunes oreilles influençables ». Même les paroles les plus inoffensives sont parfois pointées du doigt.
Enfin, une chanson peut soudainement être qualifiée de trop « sexiste », « politique », « antigouvernementale » ou « pro-nord-coréenne » par n’importe quel ministère, suivant sa propre logique. Des chansons interprétées depuis des décennies se retrouvent parfois aux prises avec la censure des autorités.
Grâce au flou entourant les réglementations visant à protéger les enfants et la morale publique, le gouvernement peut ainsi censurer toute musique qu’il ne souhaite tout simplement pas entendre.