corneille
La situation de Corneille aujourd'hui est paradoxale : un nom illustre, une tragi-comédie extrêmement célèbre (le Cid, 1637), dont quantité de répliques sont connues du grand public, un adjectif (« cornélien ») passé dans l'usage courant contrastent avec une certaine méconnaissance de pans entiers de son œuvre.
Naissance
6 juin 1606 à Rouen.
Famille
Son père est « maître des Eaux et Forêts de la vicomté de Rouen », une modeste profession administrative qui le range dans la petite bourgeoisie. Sa mère est issue d'une famille d'avocats.
Formation
Études au collège des Jésuites de Rouen, puis licence de droit.
Premiers succès
Succès immédiat de Mélite, première pièce et première comédie (1629-1630). Triomphe absolu du Cid (1637), aussitôt suivi d’une vive « querelle » (polémique).
Évolution de la carrière de l’auteur :
– un auteur comique (1631-1645) : la Veuve, la Galerie du Palais, la Suivante, la Place royale, quatre comédies, de 1631 à 1634. L'Illusion comique (1636). Retour à la comédie sept ans plus tard avec le Menteur (1643-1644) et la Suite du Menteur (1644-1645).
– le spécialiste de la tragédie romaine et politique (1640-1652) : avec notamment Horace (1640), Cinna (1642), Polyeucte (1643), Nicomède (1651).
– la tentation de l’abandon : échec de Pertharite (1652) et « retraite ».
– le retour au théâtre : Œdipe (1659). Efforts de renouvellement avec deux « comédies héroïques » : Tite et Bérénice (1670) et Pulchérie (1672). Échec d’Agésilas (1666). Trois succès : Sertorius (1662), Sophonisbe (1663), Othon (1664).
Concurrence de plus en plus vive de Racine : demi-échec d’Attila en 1667, l’année d’Andromaque. Retraite définitive après Suréna (1674).
Mort
Le 1er octobre 1684 à Paris.
1. Corneille ou une vie vouée au théâtre
Armoiries de Pierre Corneille
Corneille fait ses études chez les jésuites de sa ville natale. Reçu avocat au parlement de Rouen en 1624, il achète deux offices. Mais c'est la carrière poétique