Cornelia
Un des aspects les plus importants de la vie de Cornelia est sa relation avec ses fils adultes. La plus grande partie de l’information que nous possédons sur son rôle durant cette période provient de ce que Plutarque écrivit dans Vie des hommes illustres. Elle est dépeinte comme active pendant leur carrière politiques, surtout celle de Gaius.
Plutarque décrit comment Gaius écarta une loi qui discréditait Marcus Octavius, le tribun que Tiberius avait destitué car Cornelia le lui demanda8. Il dit également qu’elle aidait Gaius à miner le pouvoir du consul Opimius en engageant des ouvriers agricoles étrangers. David Stockton pense que, que ce soit vrai ou pas, les fermiers et ouvriers agricoles étaient les partisans habituels des Gracques9.
Plutarque nous rapporte également des traits d’humour de Gaius :
« On rapporte bien des propos piquants et un peu affectés que tint Caius pour la défendre contre un de ses ennemis à lui : "Est-ce bien toi, dit-il, qui insultes Cornélie, la mère de Tibérius?" Et, comme l'insulteur était décrié pour son manque de virilité, il lui demanda une autre fois : "Et de quel droit te compares-tu à Cornélie? As-tu mis au monde ces enfants comme elle? Et pourtant tous les Romains savent qu'elle a été plus longtemps sans mari que toi, le soi-disant homme.". Plutarque, Vie des hommes illustres, vie des Gracques, 25. »
Si cet incident est exact, on peut supposer que Cornelia avait la réputation d’être une femme noble et chaste et les Gracques utilisaient cette réputation à leur avantage dans la rhétorique politique.