Classes de 1res S et ES Correction de l’examen de février Question sur le corpus. Le corpus réunit quatre poèmes composés dans la seconde moitié du XIXè siècle dans lesquels les poètes font l’éloge d’un animal ou d’un objet repoussant. Ainsi Victor Hugo se fait‐il le défenseur de l’araignée et de l’ortie dans « J’aime l’araignée » extrait de Les Contemplations publiées en 1856. Baudelaire décrit une charogne repoussante dans « Une charogne » tiré du recueil Les Fleurs du Mal publié en 1857. Lautréamont loue la force destructrice du pou dans Les Chants de Maldoror, recueil paru en 1869. Enfin, Tristan Corbière, qui acceptait difficilement sa propre laideur, se dépeint sous les traits d’un crapaud dans un poème extrait de Les Amours jaunes. Chacun de ces poèmes touche le lecteur, l’arrache à ses habitudes, le choque. Nous nous demanderons en quoi ces poèmes sont provocateurs. Les deux premiers vers du poème d’Hugo contribuent à surprendre et à choquer le lecteur. Le verbe « aimer » s’oppose au verbe « haïr » placé en fin de vers et le « je » s’affirme en rejetant le « on » anonyme et collectif du vers 2. Le fait que le poète se démarque du comportement commun en prenant la défense de l’araignée et de l’ortie est sans doute provocateur. Sans être véritablement choquante pour un lecteur du XIXè, la forme poétique contribue à la surprise. En effet, Hugo fait alterner des alexandrins et des pentasyllabes ce qui donne une certaine souplesse au poème. Les exclamations, les interjections et les apostrophes attirent l’attention du lecteur autant que le titre et le thème fortement affirmé dans les deux derniers vers : « La mauvaise bête et la mauvaise herbe/Murmurent : Amour ! » Baudelaire se montre provocateur dès le titre de son poème « La Charogne » et par l’objet même de sa