Le corpus ci-joint est composé de 3 textes appartenant chacun au genre de la poèsie lyrique. On y retrouve « Crépuscule » écrit par V.H en 1856, un poème de Louis Aragon de 1963 intitulé « vers à danser », et enfin « l’inconnue » de Claude Roy publié en 1986. Ces derniers partagent une thématique atemporel, soit l’expression de l’amour, que nous nous proposerons d’étudier en tentant de souligner la façon dont le sentiment amoureux est témoigné. Ainsi nous analyserons la nature de ce sentiment par rapport à l’auteur, sa mise en relation avec le cadre spatio/temporel et le but recherché.
Dans les trois textes présents, l’amour est le caractère majeur autour duquel l’auteur écrit son œuvre. En effet, on a d’une part dans les poèmes « vers à danser » et « l’inconnue » la traduction du sentiment amoureux qui reflète directement celui de l’auteur pour sa femme, à travers un je lyrique omniprésent. A contrario, Victor Hugo dans « crépuscule » reste au statut de simple orateur, sans s’imprégner de ses propres émotions. On retrouve ici l’utilisation répétitive du pronom « vous » attribué au lecteur : « avez-vous vu … », « aimez, vous qui vivez ». Aussi, les trois poèmes se basent sur le même principe de la fuite du temps : effectivement , que ce soit Aragon dressant une énumération d’indication temporelle « dimanche » « lundi » « soir ou matin minuit midi », Hugo reprenant le principe du Carpe Diem ou encore Roy utilisant les saisons « l’automne » , tous ont instaurer un cadre temporel éphémère pour intensifier la passion de l’amour . De plus, le champ lexical de la nature : « les arbres en chœur », « soleil », « clairière » ajoute aux poèmes de Claude Roy et Victor Hugo, un paysage enjolivé qui rend ce sentiment et cet état très précieux.
Par ailleurs , chacun utilise cet amour si fragile comme outil pour transmettre un message particulier. Tandis que « l’inconnue » sert d’acclamation au bonheur et au mystère de l’amour ressenti par Claude Roy et que « vers à