Corpus beaumarchais
Nous allons étudier trois textes présents dans ce corpus, « Supplément au voyage de Bougainville » de Denis Diderot écrit en 1772, « Commentaire sur le livre Des Délits et des Peines, par un avocat de province » de Voltaire écrit en 1766 et enfin « Essai sur les préjugés » de d'Holbach écrit en 1770. Ces textes présentent une thèse commune qui fait la cohérence de ce corpus. Quelle est la thèse commune défendue par chacun de ces textes ?
Dans le texte de Diderot, une jeune femme passe devant le tribunal, afin d'être juger pour avoir eu un enfant hors mariage. Celle-ci étant « malheureuse et pauvre » n'a « pas les moyens de se payer des avocats », c'est pourquoi elle prend l'initiative de se défendre par ses propres moyens. Cette jeune femme nous raconte son histoire, notamment son « crime » qu'elle ne considère pas comme tel car elle n'a « enlevé aucun mari à sa femme, ni débauché aucun jeune homme ». Elle informe les juges que le père de cet enfant est « actuellement magistrat » comme eux, qu 'ils le connaissent et qu'il s'assoit à leur côté mais celui-ci lui « fit son premier enfant et l'abandonna ».
Elle trouve qu'il est facile de punir des femmes comme elle qui font de leur mieux pour élever leurs enfants pendant que son « séducteur, est élevé au pouvoir et aux honneurs par ce même gouvernement qui punit ses malheurs par le fouet et par l'infamie ». Elle estime que puisqu'ils « font des lois qui changent la nature des actions et en font des crimes », il faudrait faire des lois contre « les célibataires dont le nombre augmente tous les jours, qui portent la séduction et l'opprobre dans les familles, qui trompent les jeunes filles comme elle l'a été, et qui les forcent à vivre dans l'état honteux dans lequel elle vit au milieu d'une société qui les repousse et qui les méprise. » Elle estime que ce sont eux qui troublent la tranquillité publique » et que ce sont « des crimes qui méritent plus que le sien d'être