Corpus de texte sequence 1
Zadig ou la destinée est un conte oriental et philosophique, publié en 1747, dans lequel Voltaire met en scène un héros, Zadig qui semble s’inspirer du modèle du philosophe décrit par Dumarsais dans l’Encyclopédie : pourvu de toutes les qualités, il résout les situations le plus complexes grâce à sa raison. Pendant la première partie du roman il fait face à des événements contraires : Zadig est abandonné par sa fiancé, trompé par sa femme, accusé à tort, menacé de mort et obligé de fuir. Chaque épisode est l’occasion d’une satire, des femmes, des favorites, du pouvoir, des mauvais conseillers, de la religion.
Ici, le sort semble redevenu favorable à Zadig : il retrouve par miracle la belle Astarté, reine de Babylone, qu’il aime depuis le chapitre 8, ce qui lui avait valu d’être chassé de Babylone en raison de la jalousie du roi. Elle est esclave d’Ogul mais il réussit grâce à une ruse à la libérer, ce qui lui vaut l’inimitié du médecin. L’apologue, apparemment léger et comique est aussi un éloge de la raison et une satire du pouvoir. Après avoir explicité l’apologue, on s’intéressera aux effets comiques et à la dimension argumentative du texte qui dénonce le mauvais gouvernement et propose un éloge de la raison.
I Un apologue
On reconnaît la forme narrative (3e personne, passé simple, verbes d’action) et le présent de vérité générale de la morale, aussi bien aux lignes 21-24 qu’aux lignes 30-31.
• On a bien donc un apologue : courte histoire qui illustre une morale, mais on en a en rtéalité deux :
– le premier est une mise en scène de Zadig pour convaincre Ogul (14-26) morale énoncée des lignes 21 à 24. Le second est la manière dont Zadig se sort d’embarras, mais suivie d’une morale comique car l’effet est sans rapport avec la cause : en effet, Zadig (25-31) est sauvé plus par le hasard que par l’amour. Le texte multiplie donc les éléments comiques et ironiques
II Qui mêle comique et parodie :
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