Corpus de texte sur le voyage
Séquence 2: Voyage et altérité
Groupement de texte II
Corpus :
A- Jean-Jacques ROUSSEAU, Emile ou De l’éducation, V, « Des voyages », 1762
B- Paul NIZAN, Aden Arabie, 1931, p. 594-595
C- Michel TOURNIER, Vendredi ou les limbes du Pacifique, 1967. P. 606-607
Question sur le corpus : En quoi le voyage est-il formateur ? La question du voyage, abordée en masse après les découvertes et conquêtes des nouveaux mondes, est ici traitée par trois auteurs différents. En quoi les textes de Rousseau, Nizan et Tournier montrent-ils que le voyage est formateur ? D’abord, dans le texte de Rousseau qui donne son opinion sur le voyage –ses bienfaits, ses méfaits sur un homme- commence l’extrait de son traite par « L’instruction qu’on retire des voyages se rapporte à l’objet qui les fait entreprendre » puis élabore sur cette phrase tout au long de son écrit. Il donne son point de vue sur le voyage et celui-ci emploie le verbe « convoiter » aux lignes 15. En effet, ce verbe est une action que le sauvage ne fait pas selon Rousseau. Le verbe « convoiter » qui veut dire « vouloir ardemment quelque chose » donne un aspect plutôt péjoratif à celui ou celle qui n’est pas sauvage et qui convoite. L’ironie est bien présente dans les lignes 19 « Mais pour nous, à qui la vie civile est nécessaire, et qui ne pouvons plus nous passer de manger des hommes […] » et Rousseau nous fait bien entendre le parallélisme entre l’expression « vie civile » et « manger des hommes ». Ensuite Nizan nous parle de ses propres voyages et de son opinion concernant celui-ci. Le texte commence par l’auteur qui exprime son amour pour la « terre », le sol et continue par « Tout vous est arrache ; les escales arrivent, on descend sur des quais, on espère posséder une ville, des habitants. » On peut en déduire que le voyage est une aventure solitaire et le voyageur ne peut espérer amener avec lui