Corpus de texte
Corpus de textes :
- Comment s’établit dans les documents la complicité avec le spectateur et quel en est l’effet ?
Ce corpus présente trois documents, extraits de pièce de théâtre du 17 et 18 ème siècles. Le premier document, extrait de Dom Juan (1665) de Molière à l’acte II scène 4, appartient au mouvement classicisme. Le deuxième document, extrait de l’acte V scène 7 du Mariage de Figaro (1791) de Beaumarchais, appartient aux Lumières, comme le troisième document, extrait du Jeu de l’Amour et du Hasard (1730) à l’acte I scène 7 écrite par Marivaux. Les trois textes ont pour thème principal le mariage. On peut également voir qu’une complicité s’établit, entre le lecteur et le personnage. Mais comment s’établit cette complicité ? Et quel en est l’effet ? La complicité avec le lecteur s’établit d’abord grâce à la convention théâtrale, cette convention, possible ici grâce aux apartés, implique le spectateur dans l’histoire, le fait participer, mais de cette manière le spectateur se rend également compte du décalage entre ce que dit et ce que pense chaque personnages.
Dans ces trois documents, La complicité avec le lecteur est possible grâce à la convention théâtrale, et plus particulièrement aux apartés. Un aparté, c’est les paroles d’un personnage que d’autres personnages de la scène n’entendent pas. Il peut parler à lui-même, à un autre personnage ou au public. Les apartés sont précisés dans les didascalies ; «à part», «bas à.. ». Dans le texte A, Dom Juan se sert d’apartés pour que Charlotte et Mathurine ne se rendent pas compte de son double jeu. Il redit les mêmes paroles à chacune, mais grâce aux apartés, seul le public est complice de cet amusement. « Bas à Mathurine : Ne lui dites rien, c’est une folle. Bas à Charlotte : Laissez-la là, c’est une extravagante. » Dans le texte B, les personnages utilisent l’aparté pour se parler à eux même. Ils commentent leurs pensées à haute voix mais sans que l’autre personnage en scène entende. La