Corpus français
FRANÇAIS
Question de Corpus
La cérémonie du sacrifice est très courante dans les sociétés primitives et encore de nos jours dans certaines contrées, mais les auteurs d’époques différentes dénoncent ce rituel comme une tragédie dans leurs textes. Pour voir cela nous allons étudier quatre écrits : Iphigénie, de Jean Racine, reprenant la tragédie d’Euripide en 1674 ; Les Animaux malades de la peste, écrit par Jean de la Fontaine en 1678 ; Vendredi ou les Limbes du Pacifique, roman réécrit en 1977 par Michel Tournier ; et Je vois Satan tomber comme l’éclair, essai écrit en 1999 par René Girard.
Ce qui va nous amener à nous demander quelles sont les raisons qui motivent la cérémonie du sacrifice dans les différents textes.
Nous nous intéresserons, dans un premier temps, aux points communs de ces œuvres et ensuite, dans un second temps, nous observerons leurs différences.
Ces écrits présentent des points communs ; tout d’abord, dans Les Animaux malades de la peste, et Iphigénie, les auteurs nous montrent que les divinités sont souvent responsables, en quelque sorte, des sacrifices, comme le souligne les expressions « Je crois que le Ciel a permis pour nos péchés cette infortune » (Les Animaux malades de la peste), et « Pour obtenir les vents que le Ciel vous dénie, sacrifiez Iphigénie ». Mais aussi, les auteurs nous font voir que tous les personnages sont très croyants, nous remarquons ainsi qu’un champ lexical de la religion parcourt les textes avec des mots tels que « le Ciel », « céleste courroux », « péché », « saints » (Les Animaux malades de la peste), « la divinité », « autels », « le Ciel » (Iphigénie). Ensuite, on remarque que dans les œuvres Vendredi ou les Limbes du Pacifique, et Je vois Satan tomber comme l’éclair, les victimes sont choisies au hasard comme le démontre les expressions « La silhouette haillonneuse tendait le bras vers l’un des