Corpus Pierre Corneille, Médée de Victor Hugo, Lucrèce Borgia de Jean Giraudoux, Electre
Comment la violence est-elle exprimée dans ces trois textes ?
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Ce corpus est composé de trois textes. Les textes proposés sont ceux de Pierre Corneille, Médée écrit en 1635, de Victor Hugo, Lucrèce Borgia en 1833 et de Jean Giraudoux, Electre écrit en 1937.
Ils ont été écrits à trois siècles différentes : au XVIIe siècle, au XIXe et au XXe siècle.
Nous pouvons constater que le texte de Médée est écrit en vers et en alexandrins, alors que les deux autres sont écrits seulement en vers.
Ces extraits montrent des personnages haineux et avide de vengeance.
Dans chaque texte les trois femmes avouent leur meurtre : dans le texte de Corneille, Médée avoue à Jason qu’elle a tué ses deux fils : « Ce poignard que tu vois vient de chasser leurs âmes », dans le texte de Victor Hugo, Dona Lucrezia explique à ses invités (qui sont en réalité ses adversaires) qu’ils vont mourir : « Vous êtes tous empoisonnés […] une heure à vivre » dans le texte de Jean Giraudoux, Clytemnestre avoue à sa fille Electre qu’elle a assassiné son père « Oui, je le haïssais ».
Cependant elles ne se sont pas vengées de la même manière : Médée a poignardé ses enfants, Dona Lucrezia empoisonna ses opposants et la mère d’Electre a immolé son mari, le roi Agamemnon.
Ces trois femmes ont néanmoins un sentiment de haine en commun qui les pousse à tuer.
Nous pouvons trouver le champ lexical de la mort : dans le texte A : « chasser leurs âmes », « tombeau », « bourreaux » ; dans le texte B : « il n’y en a pas un de vous qui ait encore une heure à vivre », « empoisonnés », « poignardé », « assassiné », « étranglé », « décapiter », « égorger » ; dans le texte C : « J’ai fait immoler le bélier le plus bouclé » (Métaphore).
Il y a également le champ lexical de la cruauté, dans le texte A : « tant de cruauté », « brutalité », «