Corpus sur 3 textes de Jean Racine
D'abord, ces trois tirades sont des répliques de femmes blessées ayant souffert par amour et qui font toutes les trois une déclaration d'amour. Ainsi Jean Racine dans Bérénice, nous présente la tirade de l'héroïne, celle qui porte le nom de la pièce: Bérénice. Celle-ci utilise une
« fausse résolution » au début de sa tirade: « Je ne dispute plus » vers 2, ou encore: « et pour jamais, adieu » au vers 8, Bérénice fait mine accepter la décision de Titus. Mais par la suite, elle demande de la compassion: « Combien ce mot cruel est affreux quand on aime? » au vers 10, et enfin, Bérénice montre son total désespoir: « Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts » au vers 19. On retrouve cette situation dans la tirade d'Hermione où les reproches, la soumission, la colère et les menaces se succèdent.
Dans Andromaque, Hermione aime Pyrrhus mais celui ci lui annonce qu'il va épouser Andromaque. Dans Bérénice, Bérénice aime Titus mais celui-ci doit se séparer d'elle pour règne. Dans Phèdre, notre héroïne aime Hypollyte, qui est le fils de son mari Thésée. On retrouve une situation similaire dans les deux autres tirades, les trois femmes aiment mais ne sont pas aimées en retour ou alors, ne sont qu'un deuxième choix face au pouvoir. Hermione emploie des mots forts comme: « cruel » au vers 1, « parjure » vers 7, «ta bouche cruelle » au vers 11, ou encore « Pour la dernière fois je vous parle peut-être » vers 18. Tout comme Bérénice, elle aussi emploie des mots forts: « cruel » vers 1 et 10, « cette bouche, à mes yeux s'avouant infidèle » au vers 5 et « L'ingrat » vers 17. Toutes les trois déclarent leur amour avec des termes douloureux, aux vers 8 et 9 Hermione réplique : « J'ai cru que tôt ou tard, à ton devoir ren du, tu me