Corpus bonheur
Nous allons étudier ici un corpus de trois textes sur l’idée du bonheur. Il est composé des Pensées de Blaise Pascal, 1670 ; du Discours dur l’origine des fondements de l’inégalité parmi les hommes de Rousseau, 1755 et Le Mondain de Voltaire, 1736. Ils ne font pas partie du même mouvement littéraire, en effet Pascal appartient au Classicisme alors que Rousseau et Voltaire font partie des Lumières. Il s’agit ici d’étudier l’idée du bonheur chez les différents auteurs. Les Pensées de Blaise Pascal sont une vaste anthologie défendant la religion chrétienne. Le Discours sur l’origine des fondements de l’inégalité parmi les hommes de Rousseau est un essai politique et Le Mondain de Voltaire est une apologie du luxe et de la légèreté.
En quoi Pascal et Voltaire ont-ils une vision totalement opposée du bonheur ?
Selon Pascal un homme ne peut pas être heureux sans Dieu, seul la foi peut le conduire au salut. Cependant Voltaire n’a pas la même vision, pour lui le bonheur passe par le confort et le progrès.
Le Mondain est une satire de la Genèse et de l’église Catholique. Il utilise le ton ironique dans les expressions « bon vieux temps » l.1, « de nos premiers parents » l.4 et « temps profanes » l.8. De plus « luxe » l.9, « ornement » l.11, « plaisir » l.10 et « mollesse » l.9 représentent les péchés capitaux. Il critique l’église en mettant au même niveau l’âge d’or et le Jardin d’Eden. Il est également satirique en situant l’homme dans la perspective d’un monde matérialiste, qui espère que le bonheur terrestre l’emportera sur le salut.
Il évoque également « l’âge d’or » l.2, il détruit ainsi l’image d’une période riche et heureuse, que Rousseau trouve bénéfique pour l’homme, en employant un ton ironique avec l’expression familière « bon vieux temps » l.1.
« L’honnête homme » l.12 au XVIIème siècle désigne l’idéal humain dont le plus grand souci est de plaire, le XVIIème siècle est donc une société de paraitre, ce qui va au contraire des principes de l’église.