corpus sur le monstre
Ces textes nous présentent des personnages difformes, dans Notre-Dame de Paris Quasimodo est décrit comme un bâtiment : “de ce nez tétraèdre […] de ces dents désordonnées, ébréchées çà et là comme les créneaux d’une forteresse” (l11-14). La comparaison architecturale amplifie la taille du personnage, ce qui le déshumanise. Il est aussi difforme par sa disproportion, il a “de larges pieds”, “des mains monstrueuses” (l25) et il est “aussi large que haut”, “carré par la base” (l31). Dans Le roi s’amuse, Triboulet se trouve difforme : “pris dans un corps mal fait où je suis mal a l’aise, tout rempli de dégoût de ma difformité ” (v23-24). La rime suivie de ces vers accentue la monstruosité physique de Triboulet. Il accentue aussi sa difformité en se comparent aux autres : “Entouré de splendeurs qui me rendent plus sombre”. Caliban dans La tempête est en opposition avec Ariel qui est gracieux par rapport a Caliban qui est affreux car il est décrit un “esclave” et une “masse de pierre” (l12-13), de plus, Miranda “n’aime pas à le regarder” (l10).
Les trois personnages présents dans ces textes sont tout les trois des créatures hybride. Quasimodo à une hybridité animale : “cette bouche en fer à cheval” (l11), “une de ces dents empiétait comme la défense d’un éléphant” (l14), c’est “une espèce de cyclope” (l30). La comparaison animale et l’image du “cyclope” envoie à sa carrure gigantesque et fait de Quasimodo une créature hybride. Pour Triboulet l’hybridité est au niveau physique et spirituelle. Il est mi esprit, mi homme et mi démon, mi sorcier : “Hors d’ici race de sorcière”