corpus sur le théatre
Ces passages de Tragédie présentent trois portraits féminins aux caractères différents, et nous nous demanderons comment s’exprime la violence de chaque personnage.
D’une manière générale, il faut rappeler les règles de bienséance au théâtre qui ne doit pas choquer, la violence existe plus dans le texte que sur la scène. Chaque texte fait ressortir une violence verbale, psychologique et morale.
L’héroïne de CORNEILLE, par ses exclamations et ses interrogations, donne un ton spécifique au dialogue qu’elle a avec Jason qui le lui renvoie. Elle utilise des mots forts comme « perfide », « noyer dans leur sang », « trahir », « cruautés », « bourreaux ». Lucrèce Borgia, sous la plume de Victor HUGO, utilise elle aussi un ton exclamatif avec un vocabulaire similaire : « terreur », « empoisonnés » ou encore « écraser la tête du talon ». Pour Clytemnestre, nous relevons les mêmes méthodes comme « je le haïssais », « livra à la mort », « haine de la haine ».
Ces trois personnages utilisent aussi la brutalité psychologique. En effet, Médée a tué les enfants qu’elle avait eu avec Jason, de sa propre main, elle le tourmente en lui indiquant que c’est de sa faute : « Tu n’auras plus ici personne qui t’accuse ». Pour Lucrèce Borgia, non seulement elle avoue à ses victimes qu’elle a tué des êtres qui leur étaient proches « va rejoindre ton oncle Vitelli que j’ai fait poignarder … », « va retrouver ton cousin Pandolfo que j’ai assassiné pour ….. » « ton oncle t’attend, …, que j’ai empoisonné …. », mais en plus, elle demande aux moines de les confesser et de les aider à sauver leurs âmes « Mes pères, …… d’eux ». Ces paroles