corpus théâtre
Tout d’abord, les meurtriers, qui sont Horace (Corneille), Lorenzo (Musset) et Clytemnestre et Egisthe (Giraudoux), ne commettent pas leur crime pour les mêmes raisons. Chez Corneille, Horace a tué Curiace, un guerrier d’Albe par patriotisme pour Rome : « Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! ». Le meurtre de Lorenzo (Musset) n’a pas encore eu lieu. Il souhaite tuer le Duc afin de libérer Florence : « Le Duc de Florence […] est craint et détesté par tous les habitants de la ville ». Enfin, Clytemnestre et Egisthe assassinent le roi Agamemnon afin de prendre le pouvoir : « usurper le pouvoir », « guet-apens ».
Une certaine violence physique apparaît sur scène, décrite pas des didascalies. « Horace, mettant l’épée à la main » (Corneille), « Il le frappe » (Musset), « grands coups de pied », « il plongea l’épée » (Giraudoux). De plus l’épée, un objet lié au meurtre est présente dans les trois pièces. La réaction des personnages victimes permet de s’imaginer la violence de la pièce : le cri de Camille chez Corneille, « il m’a mordu au doigt » (Musset), « elle sursautait toute, la tête muette sursautait » (Giraudoux).
La violence est également exprimée au niveau sonore. On a des sons violents dus aux meurtres : les cris de Camille (Corneille), « notre tapage » (Musset), les cris d’Agamemnon « il cria » (Giraudoux). Ils s’accompagnent d’un vocabulaire brutal : injures et imprécations de Camille dans Horace («