QUESTION SUR LE CORPUS :
Le théâtre du XXème siècle se caractérise par la naissance d’un nouveau type de théâtre : le théâtre de l’absurde. Jean Tardieu, Samuel Beckett et Eugène Ionesco appartiennent tous trois à ce mouvement. Dans « finissez vos phrases, La Comédie du langage » (1951), Tardieu met en scène deux personnages qui ne terminent jamais leurs phrases. Beckett dans « En attendant Godot » (1952) raconte l’histoire de deux clochards attendant un certain Godot. Enfin la pièce « Rhinocéros » (1959) de Ionesco parle d’un homme qui à l’inverse de tous son village ne s’est pas transformé en Rhinocéros. Ces trois pièces sont surprenantes. Qu’est ce qui contribue à dérouter un lecteur/spectateur habitué au théâtre traditionnel ? Quelle peut en être la visée ? Dans un premier temps nous étudierons la rupture avec les codes classiques du théâtre. Ensuite nous verrons en quoi ces situations sont absurdes et la destruction du langage et enfin nous étudierons la visée de ce théâtre changeant.
Le théâtre de l’absurde rompt avec tous les codes du théâtre classique. Il n’admet plus aucune unité de lieu, de temps et d’action. En effet dans le texte de Tardieu, les personnages n’ont même pas de nom, il n’y a pas non plus de scène d’exposition pour introduire la pièce. La scène d’exposition est elle aussi absente de la pièce de Beckett, et aucun indice de temps n’est donné au lecteur pendant le texte. L’action est très floue dans la Comédie des langage on ne saisit pas vraiment l’histoire des deux personnages, pour « en attendant Godot » le spectateur attend jusqu’à la fin de la pièce de l’action qui ne vient pas. Pour la pièce d’Ionesco, le village dans lequel se trouve Bérenger n’a pas de nom. Le personnage de Bérenger est caricatural.
Les situations présentés frôlent avec le bizarre, l’étrange. Elles sont absurdes. Dans Rhinocéros, la transformation de tous les habitants en Rhinocéros tient de l’irréel. C’est absurde que de croire,