Corpus
III. Les REGISTRES LIES AU GENRE EPIDICTIQUE (FMH 119 + glossaire ; NPF, p. 86)
(de l'adj. grec "épi-deiktikos" = démonstratif, et du verbe "épi-deiknumi" = montrer ; cf. "l'in-dex", le doigt qui montre)
D'après les Anciens, les genres oratoires sont au nombre de trois : le judiciaire, qui accuse (réquisitoire) ou défend (plaidoirie) ; le délibératif, qui conseille ou déconseille dans toutes les questions concernant la cité ; et l'épidictique, qui blâme et, le plus souvent loue soit un homme, soit une catégorie d'hommes comme les morts à la guerre, soit une cité, soit des êtres légendaires, comme Hélène. Selon Aristote, il y a trois sortes d'auditoires ; c'est la nécessité de s'y adapter qui donne à chaque genre ses traits spécifiques. Le terme "épidictique" caractérise donc un des trois genres du discours, l'éloge ou le blâme publics ; par exemple le panégyrique (discours de louange), l'oraison funèbre. (Olivier Reboul, p. 56-7)
A. Les registres de l'éloge (voir sens du mot "éloge", L.2°-Tet S, p. 476)
Catégorie d'émotion : joie, admiration
1) LES FORMES DE L'ELOGE (un "éloge", terme masculin) : cf. FMH 119 ; NPF, p. 208. Termes LAUDATIFS : Vocabulaire mélioratif, modalisateurs marquant l'admiration, amplification par l'hyperbole, le superlatif, l'intensif, les tournures emphatiques, l'exclamation enthousiaste et les formules de célébration, la métaphore ou la périphrase élogieuse, l'énumération des qualités et la négation des défauts, les comparaisons qui soulignent la supériorité dans une échelle de valeurs ... Ex. de périphrase utilisée pour valoriser une réalité : "La Venise du Nord" au lieu de "Bruges". (B.H.)
2) Quelques définitions :
- EMPHASE : Exagération verbale, enflure, outrance dans l'expression. Par extension, l'emphase peut s'appliquer à la manifestation exagérée des