Corpus
Tout d'abord, le rapport de force peut s'exprimer par la violence des mots ou des gestes. Nous pouvons citer L'Avare de Molière où Harpagon tient des propos insultants et menaçants envers La Flèche qui lui tient tête. Nous pouvons aussi citer l'oeuvre de Racine, Britannicus, dans laquelle Agrippine invective son fils : elle le maudit pour le crime qu'il a commis.
Ensuite, le rapport de force peut aussi s'exprimer avec la répartition des répliques afin de montrer, entre autres, qui domine ou se soumet. On assiste par exemple à un réel duel verbal dans Antigone de Sophocle puisque Créon et Hémon enchainent tour à tour de courtes répliques. Dans Britannicus, de Racine, les répliques sont réparties de façon déséquilibrée puisque Agrippine monopolise la parole avec une longue tirade tandis que Néron ne se manifeste presque pas.
Enfin, le rapport de force peut s'exprimer à travers le débat, la persuasion. Dans Antigone, de Sophocle, et Les Caprice de Marianne de Musset, les personnages d'Hémon et d'Octave essaient chacun de convaincre leur interlocuteur ; ils plaident la cause d'un autre personnage, Antigone pour Hémon et Coelio pour Octave, en vain. Aussi, l'extrait de Lorenzaccio de Musset met en scène un débat d'opinion car les