Correction Commentaire Guerre
Commentaire du texte de Maupassant.
I- Montrez que la guerre est une réalité violente.
1. La violence du champ de bataille
- champ lexical de la violence physique, de la cruauté * lexique de la destruction des biens - énumération de verbes "piller, brûler, ruiner, casser, voler" (§ 2 et 7) * lexique de la destruction des hommes – énumération de verbes "se ruer, égorger, violer, fusiller" * métaphores + hyperboles traduisant le carnage : "lacs de sang, plaines de chair pilée, monceaux de cadavres, cervelle écrabouillée" > détails crus et réalistes, loin de tout héroïsme
- description d'une situation anarchique, où la bestialité et les instincts primaires sont mis en avant (énumération et rythme ternaire –"le droit n'existe plus, la loi est morte, toute notion du juste disparaît")
> Maupassant dépeint ici le chaos, la cruauté ordinaire de la guerre
2. La déshumanisation des hommes de guerre
- soldats déshumanisés, réduits à la bestialité * hommes comparés à des bêtes ou à de la "chair à canon" : §2 "troupeaux, viande humaine, brutes, plaines de chair pilée, crever" * abrutissement des conditions de guerre "coucher dans la fange, vivre comme des brutes dans un hébètement continu"
- dualité des hommes de guerre : à la fois victimes (soldats "chair à canon") et coupables des atrocités :
* simples exécutants qui agissent mécaniquement aux ordres sans réfléchir (§ 5 – anaphore de "nous avons vu" + énumération "par plaisir, par bravade, par ostentation" ; "fusiller des innocents, tuer des chiens, mitrailler par plaisir").
* banalisation de la violence, des massacres, des exécutions à tel point que les hommes de guerre y trouvent du plaisir ("histoire de rire").
- Maupassant insiste sur le fait que la guerre est la négation du bien, de la bonté, de la paix mais aussi la négation de l'individu dans ce qui fait sa noblesse, c'est-à-dire sa capacité à réfléchir, à œuvrer pour le bien, à distinguer le bien du mal