Correction d'une dissertation
Pourquoi refuse-t-on la conscience aux animaux ?
Ce sujet se proposait donc de vous faire travailler sur une question d'autant plus épineuse, qu'elle divise les opinions. Pourtant elle permettait de tester votre discipline dans la lecture du sujet, et dans la résolution du problème : car cela vous obligeait à examiner une théorie avec laquelle vous n'étiez pas nécessairement d'accord, pour en montrer les fondements, les forces et les faiblesses. Typiquement il s'agit d'un travail d'analyse philosophique, car il voulait mettre en valeur les raisons d'être de cette théorie. Mais tout d'abord, le premier travail philosophique est un travail de définition : il faut savoir quel sens accorder aux mots, et respecter le sens défini ainsi. La Conscience : Sentiment ou connaissance plus ou moins confuse que l'on a de soi-même, c'est-à-dire que ce n'est ni une connaissance générale du monde, ni l'ensemble des sentiments que l'on ressent (peur, douleur, amour, etc.…). Il faut distinguer la conscience spontanée - je prends conscience de la balle de tennis qui vient vers moi, et j'actionne à l'aide de mon bras ma raquette pour la renvoyer, de la conscience réflexive- le fait de savoir que c'est moi qui ais frappé la balle. Les animaux : L'ensemble des êtres vivants sur terre, comprenant donc une variété de réponses aux conditions de vie, et sans doute des degrés d'intelligence. Il est impossible d'étudier tous les animaux, et donc nous sommes obligés de nous ramener à l'idée générale, qui en soi reste vague. D'ailleurs ce point montre peut-être déjà une faiblesse dans la théorie énoncée : peut-on comparer une fourmi à un bonobo, ou un ver de terre à un chat ? Le Refus : catégorie très intéressante, car elle marque la volonté et l'inquiétude. Le refus précise le fait que la question a été posée, et que sans doute une réponse inverse serait relativement inquiétante. Ou bien le refus frappe de nullité tout recours, grâce à un examen rationnel de ce que pourrait être la