corri diversité cultures unité de l homme
Selon la biologie, une espèce est l’ensemble de tous les individus ayant en commun des caractères qui les distinguent au sein d’un même genre et capables d’engendrer des individus féconds. Deux conditions sont donc nécessaires : l’existence d’une nature commune de l’espèce et la transmission de cette nature dans la reproduction. Ces deux conditions sont réalisées par le programme génétique qui transmet et fixe les caractères communs et propres à tous les individus d'une même espèce. Ces caractères se manifestent à travers un comportement et dans une morphologie adaptée à la fois à ce comportement et le milieu naturel de cette espèce pour lui permettre de survivre. Et pour l'homme, la génétique a permis d’isoler le génome humain qui constitue l’ensemble des caractères distinctifs et transmissibles de l’espèce humaine. En ce sens, et malgré la diversité des cultures, il existe bien une nature humaine biologique qui distingue chaque être humain des autres animaux. Cependant, la diversité culturelle est aussi le signe qu'il n'y a pas, chez l'homme, un comportement naturel et inné, propre et commun à toute l'espèce humaine. Tous les comportements sont en effet régis par des règles transmises avec l’éducation au fil des générations chez un peuple particulier. Si bien qu’il devient impossible de trouver chez l’homme une nature originaire : on ne voit pas ce qui pourrait être à la fois commun et propre à tous les hommes, tant les différences culturelles sont importantes. La diversité des cultures est donc telle qu’elle semble contradictoire avec l’idée d’une humanité. Mais alors, à cause de cette diversité culturelle, faut-il renoncer à parler d'une humanité ? Ou bien, au contraire, existe-t-il un principe d’unité de l’espèce par delà les différences culturelles ? Et si tel est le cas, comment penser un tel principe ? Est-il extérieur à la pluralité des cultures et s’agit-il d’une nature première et