Corrigé eaf 1ere s corpus anouilh, montesquieu et voltaire
Epreuve blanche – 1S1.
CORRIGE
Objet d'étude : La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du XVIe à nos jours.
CORPUS ___________________________________________
TEXTE A. Jean de La Bruyère, Les Caractères, 74, 1696
TEXTE B. Montesquieu, Lettres persanes, Lettre 28, 1721.
TEXTE C. Voltaire, L'Ingénu, 1767.
I. La question sur le corpus (/4).
Après avoir lu les textes du corpus, vous répondrez à la question suivante :
Expliquez l’objectif principal qui rapproche les textes de La Bruyère, Voltaire et Montesquieu. Vous analyserez les différents procédés littéraires utilisés.
A la suite des grandes découvertes, les récits de voyage alimentent l’imaginaire et l’inspiration des écrivains, moralistes et philosophes, dans une moindre mesure au XVIIe siècle mais très fréquemment au XVIIIe siècle. C’est ce que nous montre les textes du corpus : le texte de Jean de La Bruyère, extrait du chapitre 74 des Caractères est publié en 1696. Le deuxième texte est la lettre 28 des Lettres persanes de Montesquieu. Enfin, le dernier texte est extrait du conte philosophique de Voltaire, L'Ingénu. Il s’agira ici d’analyser quel objectif principal rapproche ces textes et quels procédés littéraires les auteurs utilisent. S’ils appartiennent à des époques différentes – le XVIIe siècle pour le texte A et le XVIIIe siècle pour les textes B et C -, les textes du corpus présentent en revanche la même situation : un regard étranger rend compte des mœurs d'un « pays » lointain dont il a entendu parler ou qu'il visite. Ce sont des œuvres de fiction : la naïveté ou tout simplement le regard neuf qui est porté sur ces contrées en fait ressortir l'originalité : c'est la cour de Louis XIV, avec ses dignitaires, dans les textes de La Bruyère et Voltaire ; ce sont les spectacles dramatiques ou lyriques de Paris chez Montesquieu. Le procédé de l'œil neuf, dérivé des récits de voyages des navigateurs ou des