CORRIGE CETELEM

1. Si l'on en croit Lipovetsky la domination de l'hédonisme et du à deux facteurs :
-- d'abord le contenu de cette notion s'enracine à la charnière des XIXe et XXe siècle. En effet les courants artistiques, avec des gens comme Baudelaire et les autres intellectuels de l'époque vont placer le moi au centre de leur vie.
-- plus tard dans un deuxième temps le développement de la société de consommation, la création de la carte de crédit vont contribuer à répandre ses valeurs hédonistes, ces valeurs individualistes dans toutes les couches de la société.
À l'époque les artistes, les intellectuels ont critiqué une société bourgeoise qui se consacrait au travail, à l'accumulation d'argent, à l’idée de comportement raisonnable (on ne dépense pas plus que ce que l'on a), ce que Lipovetsky va appeler « le rationalisme étroit ». On constate que les héritiers du romantisme ont retenu le caractère supérieur du vécu individuel sur la triste réalité sociale (usage de la drogue chez Baudelaire, de l'alcool chez Jarry, de l'homosexualité pour Rimbaud etc.
Ceci n'était au regard de la société traditionnelle qu’un dérèglement d'artistes marginaux. Les choses vont prendre une autre tournure lorsque la consommation à outrance, le crédit vont se développer. Le point commun entre l'hédonisme artistique et l'hédonisme consumériste se retrouve dans la notion de jouissance et d'impatience dans la réalisation de celle-ci.
On peut observer une continuité dans les deux démarches avec comme dénominateur commun l'accomplissement du moi, la spontanéité, la jouissance. Même revendication hédoniste du plaisir et de l'individualité comme valeur suprême, même refus de normes rationnelles qui viendraient enfermer le désir,... Valorisation du présent et rien que ça.
Pourtant deux différences essentielles doivent être notées :
-- la personnalité de l'artiste était pensée comme l'expression d'une particularité forte,
-- la société environnante était hostile à l'expression de cette