Corrigé de la synthèse sur le héros romantique (147 mots, mentions des textes comprises)
Le courant romantique se présente d’abord comme un vaste mouvement de contestation des valeurs établies par deux siècles de normativité classique (T2) et de rationalisme des Lumières (T1, T3). Cette rupture historique est avant tout axiologique : le romantisme refuse les valeurs froides (T3) de la raison et de la morale que sont les idées de modération (T3), de mesure, de proportion (T2) qui renvoient à l’idée d’une limitation des facultés humaines (T1). Le romantique, à l’inverse, fait la promotion de l’infinité et de l’illimité comme des caractéristiques proprement humaines (T1). L’humanisme romantique se définit alors comme la quête des extrêmes de l’expérience humaine (T1, T2, T3) : ce nouvel absolu couvre tous les domaines de l’activité humaine : éthique (T2), métaphysique (T1), esthétique (T3). 125
Le monde, par définition relatif, se révèle alors bien incapable de procurer cet absolu d’intensité qui s’apparente à une révélation mystique (T3) : pour l’homme romantique, le monde est dès lors creux, vide de sens (T1), il se recentre alors sur les valeurs de son intériorité (T1, T3), fuit le monde dans la solitude (T1, T2) ou dans l’imaginaire (T1, T3). Le monde est ainsi dévalué et l’individu surévalué (T1), presque divinisé (T2, T3). Le héros prend alors une posture passive dans son rapport au monde (T2), il ne cherche pas à en être le réformateur comme au siècle précédent, il en est plutôt le contempteur (T1). Une hostilité s’installe en effet entre le héros romantique et le monde social qui