Corrigé dissertation réunion ses
I. Les transformations économiques et sociales ont contribué à un déclin des conflits du travail
1. Les mutations du travail et les changements de valeurs…
La structure de la population active s’est modifiée. Le mouvement de salarisation de la population active s’est poursuivi depuis la fin des années 1960, avec à la fois une tertiarisation et une hausse des qualifications qui ont amené à la diversification du salariat (doc. 2) :
- baisse importante de la part des ouvriers qui, en France en 2002, ne représentent plus que 31 % des actifs contre près de 40 % en 1969 ; alors qu’ils étaient encore à cette date, la catégorie numériquement (et de loin) la plus importante, ils sont aujourd’hui devancés par les employés (doc. 1).
- forte hausse des cadres et PIS, dont la part a plus que doublé de 1969 à 2002 et des professions intermédiaires dont le poids a été multiplié par 1,5 sur la même période (doc. 1). Cette évolution résulte des exigences croissantes de qualification liées notamment au progrès technique.
Le déclin des ouvriers s’accompagne ainsi du développement des couches moyennes salariées et d’une féminisation de la population active.
Ces mutations de la population active se sont accompagnées depuis les années 1980 de la montée du chômage et de la précarité de l’emploi : apparition d’un chômage de masse et multiplication des emplois précaires qui touchent en particulier les jeunes, aussi bien dans la fonction publique que dans les emplois privés.
En France, les contrats vacataires représentent 13,6 % des emplois publics en 2003 contre 2 % en 1982 ; parmi les 15-29 ans employés dans la fonction publique, 40 % sont sous contrat précaire, soit un % 5 fois plus élevé qu’en 1982. Les contrats précaires dans le privé ont eux aussi fortement progressé, atteignant 11,5 % des emplois en 2003, et environ 1/4 des