Corrigé épreuve de anticipée de français série s et es
I – Vous répondrez d’abord à la question suivante (4 points) : En quoi les quatre textes du corpus relèvent-ils de la poésie satirique ?
Le corpus est composé de quatre textes poétiques issus d’époques différentes. Le premier texte est un sonnet de Joachim Du Bellay intitulé « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon oeil… ». Il est extrait des Regrets et est publié en 1558. Le deuxième texte est une fable de Jean de La Fontaine intitulée « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion ». Le troisième poème est un sonnet de Paul Verlaine, « L'enterrement » extrait des Poèmes saturnien. Enfin, le dernier texte est une œuvre d’Arthur Rimbaud qui a pour titre « A la musique ». Il parait en 1870 dans le recueil la Poésies. Ce corpus de poèmes nous permet de nous interroger sur le registre satirique et son expression dans les différents textes. Le sonnet de Du Bellay insiste sur le comportement des courtisans et livre une vibrante critique sur leurs actes. Ainsi, on remarque l’utilisation d’un vocabulaire péjoratif les qualifiant, à savoir les termes « hypocrite » (V.13) ou encore « singe » (V.2). La remise en question est cinglante comme l’indique également l’utilisation de parallélismes qui montrent qu’ils imitent les comportements des grands de ce monde sans les comprendre. En effet, on peut donc relever les segments « Si leur maître se moque, ils feront le pareil, S'il ment, ce ne sont eux qui diront du contraire ». Du Bellay se livre à la poésie satirique et juge des mœurs de son temps. La poésie satirique est également présente dans la fable de la Fontaine. Cet apologue nous propose une vivante critique de la société du XVII siècle grâce au récit et au discours direct. Les animaux qui représentent des personnages de la cour du roi présentent des comportements proches de ceux de cette période. Le lion qui peut être assimilé au roi est ici présenté selon certains de ces actes. L’énumération