La cosmétique masculine du IIIe millénaire
Il y a bien longtemps que le simple after-shave est révolu.
Quand le menton peu à peu s’épaissit et que le visage montre les traces d’une fatigue qu’une nuit de sommeil n’arrive plus à effacer, l’homme moderne se tourne de plus en plus vers les produits cosmétiques. Stress, manque de sommeil, alimentation chaotique et environnement agressif rendent la démarche plus que nécessaire.
Excepté Biotherm Homme qui existe depuis 1985, les soins masculins sont apparus vers l’an 2000 : les premiers étaient des antifatigues censés effacer les traces d’une nuit de fête ou de travail.
En nommant leur produit Lendemain de fête, la marque Nickel, fondée à Paris en 1996, a décoincé les soins masculins. La cosmétique n’est plus adressée qu’aux femmes. « Ce qui a éloigné les hommes de la cosmétique était aussi le langage . Censés gommer la fatigue, les produits énergétiques sont incontournables dans la gamme masculine : les composants d’un des derniers lancements de Lancôme Men, l’Energizer, stimulent l’exfoliation naturelle et réveillent la peau pour la rendre plus résistante. Même Biotherm, pionnier de la cosmétique masculine, a récemment complété sa gamme de 70 produits avec un antifatigue au ginseng pur.
Les produits de beauté pour homme sont donc devenus des cocktails de nature et de science, dits high-tech, souvent présentés en forme de gel crème pour une pénétration rapide car l’homme veut que les soins aillent vite. Sa peau produisant plus de sébum que celle d’une femme, une crème serait trop grasse. Et il craint farouchement la moindre brillance visible. À l’instar d’un David Beckham, les trentenaires qui ont affiché vers 2002 leur côté métrosexuel atteignent la quarantaine aujourd’hui. Aussi des soins anti-âge apparaissent de plus en plus. Toutes les grandes marques veulent tirer leur épingle du jeu. « Après douze années d’existence, nous constatons que les hommes sont très informés », souligne Alexis Robillard. Maintenant,